2. Environnement Respecté :

 

    Nous avons remarqué que l'histoire de la centrale thermique de la Duchère est liée à la notion de protection de l'environnement. Il est vrai que la modernisation du matériel a permis d'avoir une chaufferie respectant les contraintes écologiques fixées par la logique de développement durable.

 

    2.1 Quand modernisation rime avec écologie :

 

    Le projet de modernisation de la Duchère possède des qualités environnementales qui se traduisent essentiellement par le passage d'une source d'énergie fioul-charbon à une source d'énergie bois-gaz, plus pertinente dans un contexte de développement durable. En conséquence, prendre du bois (ou plus précisément de la biomasse) comme combustible va permettre d'éviter le rejet de plus de 24 500 tonnes de CO2 par an. C’est déjà 24 500*2 = 49 000 tonnes de CO2 d’économisé à ce jour ! Le CO2, ou dioxyde de carbone, est, dans les conditions normales de température et de pression, un gaz incolore, inodore et à la saveur piquante. Il ne faut pas oublier que c’est aussi un gaz à effet de serre.

    En outre, l'utilisation de chaudières biomasse a permis de diminuer considérablement la quantité de matière nocive rejetée, comme le montre ce graphique :

 

L'utilisation d'une chaudière biomasse permet de diminuer considérablement la nuisance causée à l'environnement

 

 

    Ce diagramme nous montre donc qu'il y a environ 6,4 fois moins de dioxyde de soufre (SO2) émis par an. Le dioxyde de soufre est un gaz, incolore et toxique : son inhalation est fortement irritante. La diminution des rejets de SO2 constitue donc une très bonne nouvelle en faveur de la chaudière biomasse.

    De plus, il y a 1,4 fois moins de rejet d'oxydes d'azote (NOx) par an, ce qui constitue là encore une très bonne nouvelle puisque les oxydes azotés désignent  le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Or, ces deux molécules sont toxiques à faible dose : l'irritation des muqueuses de l'organisme humain commence dès que leur teneur en volume dépasse 0,0013 % !

    Enfin, il est important de signaler que chaque année, c'est 1,2 fois moins de poussières qui sont rejetées dans l'atmosphère. Les poussières désignent tous les résidus de cendres et autres particules volatiles qui se déplacent dans l’air.

 

Les rejets de gaz sont vérifiés en permanence grâce aux capteurs

 

 

    2.2 Des normes en accord avec le caractère écologique de la biomasse :

 

    Avant tout, on se doit de signaler que le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx) et le dioxyde de soufre (SO2) sont tous les trois des gaz toxiques pouvant s’avérer mortels pour l'Homme. Par conséquent, la loi impose de ne pas rejeter trop de ces gaz. Les Valeurs Limites d'Emission (VLE) de ces gaz pour une chaudière biomasse sont plus élevés que celles pour une chaudière au gaz ou au fioul, ce qui signifie que l’on peut se permettre de rejeter plus de ces matières toxiques dans l’atmosphère avec une chaudière au bois. On en déduit donc que l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie est plus écologique. En effet, l'utilisation de la biomasse permet des écarts interdits avec le fioul ou le gaz.

 

Les VLE pour la chaudière biomasse sont plus élevées ce qui prouve que la chaudière biomasse peut se permettre plus d'écarts

 

    2.3 Des économies d'énergie considérables, mais tardives :

 

    Utiliser la biomasse, qui est une énergie renouvelable, comme combustible fait que la centrale thermique de la Duchère ne puise plus dans les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Le projet de rénovation permet, ici, d'économiser 5 170 tep/an. L'unité "tep" signifie "tonne équivalent pétrole", c'est une unité faisant correspondre l'énergie produite ou consommée à la masse de pétrole qu'il faudrait pour obtenir cette énergie : 1 tep = 11 628 kWh. A partir de là, on peut convertir la valeur 5 170 tep/an = 60 116 760 kWh/an = 60 116,76 MWh/an.

    En 1985, la centrale a produit 80% de l'énergie à partir du charbon et 20% à partir du fioul. Sachant qu'une tonne de fioul lourd équivaut à 0,952 tep et qu'une tonne de charbon équivaut à 0,619 tep, on a :

20*5170 / 100 = 1034 tep économisé à partir du fioul lourd donc 1034/0,952 = 1 086,13 tonnes de fioul économisées par an.

De même pour le charbon, on a :

80*5170 / 100 = 4136 tep économisé à partir du charbon donc 4136/0,619 = 6 681,74 tonnes de charbon économisées par an.

    Finalement, on s'aperçoit que la centrale de 1985 a consommé près de 1 100 tonnes de fioul et près de 6 700 tonnes de charbon, en trop chaque année. En effet, aujourd'hui, on arrive à chauffer le même nombre d'habitation, tout en produisant moins d'énergie. Ceci montre que la prise de conscience, par rapport aux économies d'énergie, s'est faite tardivement.

 

    2.4 Rejet de polluants et gestion des déchets :

 

    Afin de limiter au maximum la pollution, les rejets des effluents aqueux dans des eaux de surface ou par infiltration dans des puits perdus sont interdits. Les eaux usées doivent subir si nécessaire un traitement avant d'être rejetées afin de respecter les valeurs limites de concentration des polluants, comme le cuivre, le chrome, le mercure, le nickel, le plomb... avant évacuation dans le réseau publique des eaux usées.

    Le stockage des liquides inflammables, ainsi que des autres produits, toxiques, corrosifs ou dangereux pour l'environnement, n'est autorisé sous le niveau du sol que dans des réservoirs en fosse maçonnée, pour éviter les fuites. Toutes les dispositions doivent être prises pour limiter les quantités de déchets produits, notamment en effectuant des opérations de tri des déchets tels que le bois, le papier, le carton, le verre... en vue de leur recyclage (traitement d'un matériau ou d'un élément en vue d'une nouvelle utilisation) ou de leur valorisation (retraitement destiné à une nouvelle utilisation des déchets). Une valorisation de 22 700 tonnes de bois de récupération par an est possible pour l'agglomération lyonnaise !

 

 

 

 

Les cendres sont toujours envoyées vers une usine de traitement des déchets

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